Rétrospective sur les réglementations thermiques
Les réglementations thermiques ont été repensé au fur et à mesure des années. Voici un récapitulatif chronologique de ces fameuses “RT”.
1974 : apparition de la première réglementation thermique
1974 est une année difficile. Le choc pétrolier secoue le pays et le prix des hydrocarbures s’envole.
La France va alors adopter la première réglementation thermique afin de minimiser la facture énergétique.
La RT 1974 va être appliquée sur les bâtiments neufs avec pour objectif de baisser de 25% la consommation énergétique. Elle instaure également un nouveau coefficient : “G”.
Il correspond aux “déperditions globales”. Ce coefficient G mesure la perte d’énergie par rapport au volume habitable de la demeure.
RT 1982 : l’arrivée d’un nouveau coefficient
La RT 1982 espère une nouvelle réduction de 20% de la consommation énergétique. Cette fois-ci, ce sont les besoins de chauffage qui sont mis en avant.
Le coefficient G est complété par un autre coefficient : “B”. Ce dernier désigne les “besoins de chauffage”.
Il établit les besoins en chauffage annuels en fonction des apports extérieurs et intérieurs.
1988 : et de trois coefficients !
1988 marque l’arrivée d’une troisième version de la réglementation thermique. Sont concernés les bâtiments résidentiels/non-résidentiels.
La RT 1988 propose quelques nouveautés : elle ne se cantonne plus seulement aux déperditions de chaleur. Elle intègre un tout nouveau coefficient C.
Elle répond à un calcul qui tient compte des besoins de chauffage, d’eau chaude sanitaire (ECS) et des rendements des équipements.
L’an 2000 : un tournant pour les réglementations thermiques
Nouvelle année, nouvelle résolution. Cette fois-ci, la RT 2000 compte réduire de 20% la consommation maximale des logements et de 40%, la consommation des bâtiments tertiaires.
Ces derniers doivent désormais répondre aux mêmes attentes que les logements : la climatisation, l’ECS, le confort d’été, etc…
La RT 2005 marque l’entrée des énergies renouvelables
Cinq ans après, c’est la RT 2005 qui apporte son lot de nouveautés : la construction bioclimatique et les énergies renouvelables (en les intégrant dorénavant dans tous les calculs de référence).
D’importants changements pour 2012
L’année 2012 marque l’arrivée de grands bouleversements. Non, nous ne parlons pas de la fin du monde mais bel et bien d’une toute nouvelle réglementation thermique qui introduit le label BBC.
La RT 2012 se distingue de ses grandes sœurs en ne proposant plus un panel de réduction selon le type d’habitation mais en déterminant une exigence générale pour tous les bâtiments neufs.
Ce tout nouveau dispositif met en lumière les faiblesses de l’habitation (déperditions énergétiques, mauvaises isolations, etc…) afin de pouvoir les palier avec les moyens et matériaux les plus adéquates.
La RT 2012 exige également : – une surface minimale de vitrage de 1/6 de la surface habitable – un système à énergie renouvelable – une perméabilité à l’air inférieure à 0,6 m³/(h.m²) pour les maisons individuelles – une perméabilité à l’air inférieure à 1 m³/(h.m²) pour les logements collectifs – un compteur d’énergie individuel – un traitement des ponts thermique.
Quid de la RT 2020 ?
Cette future réglementation thermique qui va remplacer la RT 2012, le 1er janvier 2020, cible les “bâtiments à énergie positive” et les “maisons passives”.
Les bâtiments à énergie positive également appelés “BEPOS” produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Les matériaux constitutifs de ce type d’habitation permettent de concentrer la chaleur. De cette manière, les bâtiments créent leur propre énergie.
La maison passive, quant à elle, consomme autant d’énergie qu’elle en produit ce qui lui permet d’être autonome.
La RT 2020 va donc imposer une consommation de chauffage inférieure à 12 kilowattheure d’énergie primaire (kWhep)/m²/an et une consommation totale en énergie (chauffage, électricité, ECS) qui ne doit pas dépasser 100 kWhep/m²/an.
Dernier élément et non des moindres : la production énergétique réalisée par l’intermédiaire des énergies renouvelables doit compenser les besoins énergétiques pour que les bâtiments obtiennent un bilan passif.
Cette nouvelle réglementation thermique vise donc des performances énergétiques de haute volée.
Ce procédé répond parfaitement aux critères de la RT 2020.
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